De Liberté à Liberté Hebdo
Le 7 juillet 1992, le quotidien liberté titre « Ce n’est qu’un au revoir ». La veille, le tribunal de commerce de Lille decide de l’arrêt de l’exploitation de Liberté. Dans les jours qui suivent, le silence s’installe à Fives, dans l’immeuble qui, pendant tant d’années, à résonné de mille bruits : du grondement infernal des rotatives aux cliquetis des linos en passant par les coups de gueule ou les rires. « Ce matin, lorsque vous lirez ce journal, les lumières du 113 rue de Lannoy se seront éteintes. Mais elles se rallumeront. Ailleurs peut-être, mais elles brilleront pour imprimer un journal. Le nôtre, le vôtre. » Après 48 ans d’existence quotidienne, c’e sont les derniers mots de Liberté, le mardi 7 juillet 1992.
Quelques mois plus tard, le 5 novembre 1992, une effervescence inhabituelle règle dans les locaux de l’imprimerie Nord-Eclair, rue d’alger à Roubaix. Quelques dizaines d’anciens journalistes, collaborateurs, amis de Liberté sont venus assister à une naissance en direct. Le numéro qui sort est un numéro 0, destiné à la campagne d’abonnement qui a démarré fin septembre. Le lancement véritable du nouvel hebdomadaire se fera à la condition de réunir au moins 5 000 abonnements. Liberté Hebdo ne dispose d’aucun capital. Pour se financer, il lui faut absolument l’argent des abonnés-fondateurs. Sur le terrain, les militants et sympathisants communistes se démènent. Un mois plus tard, les 5 000 sont quasiment atteints. Le feu vert est donné. Reprenant le flambeau du quotidien disparu six mois plus tôt, le numéro 1 de Liberté Hebdo sort le 11 décembre 1992.
Retrouvez plus d’infos sur l’histoire du journal dans le hors série : LIBERTE, un journal de résistance pour le XXI siècle.
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